[RC Narratif ] JAVA BALINAISE À BANDITEN EYLANDT

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Trop tard, car Melchior ayant eu vent de cet armement peu amical, et suivant les conseils des deux chinois,
s’est réfugié dans le dédale de la baie de Sekotong. Mais où chercher ?

Gili Nanggu ?, Gili Sudak ?, Gili Tangkong ?, Gili Kedis ?, Gili Poh ?, Gili Genting ?
Gili Lontar ?, Gili Layar ?, Gili Amben ?, Gili Gede ?, Gili Anyaran ?, Gili Layar ?, Gili Asahan ?

La réponse est bien vite éludée par Melchior lui-même qui,
jugeant les conditions favorable et ayant fait charger ses canons avec le plus grand soin,
prend l’initiative de l’affrontement….

Le Buleleng ne tarde pas à s’inviter dans la passe la plus large sous le nez des bataves.






À la grand surprise de Ratna, à cette provocation Melchior répond par celle du Valk qui se dirige droit sur le corps de bataille javanais !






Mais passé ce moment d’audace, la réalité s’impose brutalement à l’équipage du Dromaderis!




…car soudain un vilain talonnage lui rappelle qu’il n’est pas le bienvenu et bien loin des polders !





À SUIVRE

ÉPISODE II

PRÉLIMINAIRES SELON RATNA


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Le charpentier du Dromaderis fait rapidement son rapport à Melchior:

- des planches arrachées
- quelques fuites
- des hommes à la pompe
- Le navire est ralenti, mais rien d’alarmant pour le moment…ouf !


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Moment que Ratna met à profit pour montrer toute sa détermination.
Le Nagarakertagama salue l’audacieux Valk d’une volée de flèches et de pierriers qui sème le doute parmi son équipage…






..puis fonce à grand coups d’avirons sur le Kabeljauw.
Rattrappé par la poupe, le Fluitschip zélandais subit le même traitement que son compère amstellodamois,
et ne parvient à faire face dans la précipitation que par une bordée mal ajustée.

Mais l’essentiel est sauf pour le capitaine E. van de Güe : l’impressionnante galère de la princesse de Blambangan n'est parvenue à l'agripper!





Mais les marchands bataves peuvent compter, si ce n’est sur leurs conseils avisés,
du moins sur l’allant de leurs compères chinois.

Vent en poupe, le Wu Chang fonce sur le Nagarakertagama!






Collision en belle ! Les coques craquent, soufrent, et subissent.
Mais là encore, Ratna se montre intraitable
...et les hommes de Yuan Maes de subir à leur tour le flot de plomb et de flèches javanaises.






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En quelques minutes Ratna a imposé sa marque sur plus de la moitié de l’escadre Sino-batave!
À bord du Valk, du Kabeljauw et du Wu Chang, les esprits tanguent…

...mais pas à bord du Dromaderis où l’humeur reste malgré tout à la rigolade!






Mais que leur veut ce misérable moucheron !?
Le Buleleng tente l’improbable, et ne peut en effet que contempler les bords inatteignables de l’Indiaschip,
et la puissance de ses canons...

Quand enfin il a finit de glisser sur le bord du navire amirale batave, le frêle penjajap n’est plus que la moitié de lui-même…


Bien vite pourtant, à bord du Dromaderis, la rigolade tourne court…






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À SUIVRE

ÉPISODE III

CORPS À CORPS SELON MELCHIOR


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Fin de rigolade, donc !
Cherchant à esquiver la charge nuasantarienne, Mechior fait donner toute la toile qu’il peut au Dromaderis :
le Sadeng doit se contenter de doubler le hollandais par la poupe… ouf !

…mais la passe entre Gili Layar et Gili Rengit est décidément bien malsaine…


Dromaderis passe, heurte et échoue!

Cette fois les charpentiers ne sont pas assez nombreux à bord pour pouvoir évaluer les dommages,
d’autant qu’un autre devoir les appelle !


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Le Bhre Kahuripan vient d’agripper l’indiaschip immobilisé, non sans essuyer un feu d’enfer !




Au vent du navire amiral batave, le Valk fond sur ce qui reste du Buleleng, et engage sa proie bien mûre à l’abordage.
Peu importe la gloire….l’équipage balinais ne tardera pas à rendre les armes…





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Non loin de là…



Godverdomme!
s’écrie le Kapitein van de Güe en voyant le Chen De couper un peu trop court dans son sillage….
....et s’échouer à son tour dans un fracas déchirant…

L’espace d’un instant, l’idée funeste et incongrue de jeter sa marchandise par-dessus bord pour s’alléger lui traverse l’esprit…

...mais …euh !?

NEEEEEEEEEE !!!!


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À bord du Nagarakertagama d’autres cris éclatent.
La galère princière a agrippé le Wu Chang, mais contre toute attente,
ce sont bien les chinois qui ont pris le dessus dans un furieux corps à corps….





Pisuh!*
s’écrie dans son dernier souffle le vieux maître javanais en voyant s’écrouler sur lui
Ratna Wuruk toute hachée menue d’un coup de pierrier taïwanais !

*En français de 1637 : « Ô rage, Ô désespoir, Ô vieillesse énemie, que n’ai-je tant vécu que pour cette infâmie !»


Raahahahha!*
s’écrie le lieutenant javanais en renvoyant ses hommes aux combats !

*Car ces âges sont bel et bien farouches


Farouche en effet, au point que le lieutenant chinois en fait les frais, et que ses hommes sont sur le point de flancher...
...quand son remplaçant au pied levé trouve les mots appropriés pour redonner de l’ardeur à l’équipage,
et ainsi renverser une situation bien compromise !



Le Nagarakertagama amène les couleurs!

Yuan Maes fait couper grappin, et abandonne là sans vie,
à la fois le corps de Ratna Wuruk, et le navire amiral de Blambangan...



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Mais le dromaderis n’est pas sorti d’affaire !

L’imposant Daha, désormais nouveau navire amiral de l’escadre javanaise, se joint à se fête !



La Djong ne parvenant pas à prendre immédiatement l’avantage sur le batave,
Melchior en profite pour en couper les grappins,
prenant soin de ne pas toucher à ceux qui le lie au Bhre Kahuripan sur le point de succomber…
...et qui succombe…

DAT ZIT WEL SNOR!



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Telle fut la dernière vision de la Princesse de Blambangan au moment de rendre son dernier soupir,
mais non point la caillasse emplissant sa carcasse.





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La victoire serait-elle déjà acquise à Melchior et ses compères ?






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À SUIVRE

ÉPISODE IV

UNE PROMOTION EMBARRASSANTE


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Le Dromaderis profite de ce répit momentané pour tenter de se dégager…mais n’y parvient que partiellement.
À bord, personne ne parvient à savoir s’il s’agît là d’un bon ou d’un mauvais présage….

   

Mais victoire acquise ? ..Neni !!!

Après avoir envoyé tous les projetiles qu’il peut sur les ponts du Dromaderis, le Daha relance ses grappins et ses hommes,
plus décidés que jamais à venger la princesse!



Exsangues et épuisés, les hollandais parviennent pourtant à trouver des ressources innattendues,
quand un mousse nommé Wouter Otto, monte sur le cadavre percé du lieutenant de l’Indiaschip,
et entonne un hymne de son cru qui rehausse le cœur de l’équipage !*



Sentant-là poindre un moment décisif, Melchior fait distribuer les dernières réserves de bière !**

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*harangue du lieutenant improvisé: D6+ = 6!
**invocation du Tonnerrre de Brest: 5 = boujaron !



Mais rien n'y fait !

Le navire amiral doit baisser pavillon…

Piteux Melchior! Condamné à assister impuissant à la suite des évènements,
serré de près sur son propre navire par deux patibulaires geôliers javanais...



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...Moment de stress pour le tout jeune capitaine du Kabeljauw,
qui ne peut mieux faire que de donner du canon à tout va et se présente à sa portée…




...Moment d’espoir pour le contrebandier Zhou Peï,
qui semble avoir trouvé un moyen de se dégager de ce p***** de banc de sable…





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Le Chen De fend à nouveau lourdement les flots!





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...pour cette fois talonner pus sévèrement encore, et s’échouer derechef!





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Promu amiral dans de bien peu enviables circonstances, le jeune Erwinn van de Güe,
lui qu'on confond déjà parfois avec quelque mousse du bord,
se serait bien contenté de son poste de simple capitaine de cette petite compagnie interlope,





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La défaite lui serait-elle déjà promise ?



Vague à l'âme sur la dunette du Fluitschip,
Le jeune Erwinn voudrait qu'on lui mente...





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À SUIVRE

ÉPISODE V

PETIT VALK FERME LE BAL



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Défaite promise? Neni !

Alors que la ligne de flottaison de l’infortuné Chen De s’enfonce dangereusement,
son astucieux charpentier* lui redonne quelque espoir de durer et de se dégager !

…et le capitaine Zhou Pei de continuer d’espérer franchir cette maudite passe...



*Invocation du Tonnerre de Brest : 12 = charpentier inspiré !

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Quant au Valk, c’est contre le Sadeng qu’il doit lutter pour se dégager de la nasse….

Le modeste kelulu balinais est le dernier navire nusantarien à être encore menaçant,
et n’a d’autre choix que de s’approcher au plus près du Jacht pour en décimer les hommes à coups de flèches et de pierriers.





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Reste que le combat des coques de noix est parfois plus explosif que celui des titans…

Envoyée à bout portant, une bordée du Valk projette le kelulu en dehors de sa trajectoire,

et l’embrase!!



Voilà les meubles sauvés !
...se dit le jeune Erwinn, encore un peu naïf…



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Un peu naïf, car l’équipage balinais n’est pas manchot
et parvient à maîtriser l’incendie avant qu'il ne devore le navire...



Pas manchot, mais pas sauvé…
Momentanément hors de contrôle, le kelulu se dirige droit sur la terre ferme !



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Et le Wu Chang de se joindre à la curée des feux croisés,
qui envoient ad patres le capitaine de ce qui reste du Sadeng



…qui était pourtant parvenu à ralentir sa course pour ne pas se fracasser à la côte…



***TOUR 10, FIN DE PARTIE***

Ni victorieux ni défait, et les derniers navires de Blambangan lui étant à la fois supérieurs mais sans être en mesure de lui courir sus plus avant*..



* coincé entre sa prise et les restes agrippés du Bhre Kauripan, le Daha n’est plus en mesure de manœuvrer avant un bon moment,
et le Bhre Kabalan vient à peine d'arriver dans la zone des premiers combats !



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…le nouvel amiral de montrer le chemin de la sortie !



Moralité:

Wie zijn billen brandt, moet op de blaren zitten !



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ÉPILOGUE

A demi rassuré, du moins pour son propre chef,
le jeune et désormais amiral préféra par précaution inspecter l’entrepont du Kabeljauw avant de s’extraire du détroit de Lombok,
pour vérifier si la ô combien coûteuse marchandise n’a pas été endommagée par les combats….  

Autrement dit:

s’assurer que les danseuses balinaises qu’il transporte n’ont pas trop souffert de ces sanglantes péripéties…

                           

   




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FIN