Je me permet d'approfondir la réponse de mon compère, l'occasion fait le larron et la réponse peut en intéresser plus d'un.
Donc oui, en effet autour de 30 figurines serait plutôt le standard. Le jeu repose sur la capacité à articuler le manœuvre et le tir pour aboutir à des situations de corps à corps favorable, le tout en parvenant à maintenir une cohérence dans le commandement (elle-même possiblement mise à mal par les risques éventuels pris par les propres manœuvres du joueur et les tirs adverses).
Donc une composition standard tend vers une dizaine de combattant par chef (même si les groupes ne sont pas fixes et peuvent se réorganiser en cours de partie) dont une partie dotée de capacité de tir, sachant qu’un groupe d’au moins 4 tireurs offre une option de tir supplémentaire (tir « A la volée »). Mais bien sûr rien n’interdit des compositions plus osées.
Concernant le corps à corps il faut garder à l’esprit que chaque combattant a sa chance, en particulier engagé à un contre un. Dans ce domaine la décision s’appuie donc sur le cumul d’avantages offensifs et défensifs, dont le nombre.
Concernant plus particulièrement les aztèques, la liste permet à la fois de miser sur la qualité ou la quantité, mais la sagesse ira plutôt vers un équilibre des deux.
Concernant les traits du chef principal aztèque, il est d’office et gratuitement classé « dévôt ». Il est donc intéressant de bonifier ce trait en prenant un religieux dans la compagnie…dont la capacité de harangue reste intéressante pour haranguer les combattants secoués, ce qui ne manquera pas d’arriver surtout face à des Conquistadores qui bénéficie de lames de Tolède.
Face à ces mêmes espagnols les Aztèques (et plus généralement les méso-américain) ont un avantage de mobilité, qui combiné à une bonne capacité d’initiative peut être également intéressante.
Autre particularité, la liste aztèque permet d’aligner de nombreux éclaireurs (Pochteca) pour un coup très faible, qui par leur capacité à agir hors commandement et en avant du gros de la compagnie peuvent (quoique dépourvus de capacité de tir) peser sur la partie et/ou ma manœuvre adverse.
Concernant le atlatl, s’il est efficace, il ne faut pas perdre de vue que sa portée limitée expose à un engagement au corps à corps (à moins d’être couplé au trait « tirailleur », ce qui n’est pas le cas dans la liste aztèque, cette arme étant l’apanage de troupes de qualité portée sur le corps à corps). Pour le tir de harcèlement il faudra donc s’en remettre aux levées avec fronde ou arc (les arcs sont historiquement moins présent chez les aztèques que chez leur voisins, mais quand même accessible).
Voici un exemple de composition en 100 pts pour une compagnie aztèque:
1 x Tlacochcalcatl (2): entreprenant (+4), dévot (0), chef d'un joir (0) = 6
2 x Pipiltin = 6
6 x Telpochtli = 6
4 x Tequihua = 20
5 x Yaoquizqui (fronde) = 6
2 x Cuexpalchicacpo: 4
4 x Tequihua (lance): 12
3 x Cuachic = 15
2 x Otomitl= 14
4 x Pochteca = 4
1 x Texoxotla Tici = 7
Budget total: 100
Effectif: 34 ( 6x atl-atl, 5x fronde = 11 tireurs)
Ténacité: 34
Voici un exemple d'organisation, plutôt adapté un scénario "confrontation"
- Groupe du chef principal à engager à un moment clé et/ou en soutien du choc principal éventuel
1 x Tlacochcalcatl
4 x Tequihua (atlatl)
4 x Telpochtli (deux mains gauches)
- Groupe de choc et de provocation, soutenu par quelques novice. Les atl-atl des otontin peuvent réceptionner les ardeurs des gens provoqués par les cuachicqueh. Ces gens étant appeler à ferrailler dur au cac, la capacité de harangue du religieux peut être utile.
1 x Pipiltin (spadassin)
3 x Cuachic (ardent)
2 x Cuexpalchicacpo (ardent)
2 x Otomitl (spadassin, atlatl)
2 x Telpochtli (deux mains gauches)
1 x Texoxotla Tici (religieux)
- Groupe pour harceler et recevoir les cavaliers
1 x Pipiltin (spadassin)
5 x Yaoquizqui (deux mains gauches, fronde)
4 x Tequihua (lance)
- Maraudeurs pour chasser les éclaireurs adverses, menacer une zone clé ou autre, voir pour appuyer un groupe menacé.
4 x Pochteca (deux mains gauches, lance) = 4
Bien sûr il convient d'adapter l'organisation de la compagnie au scénario jouée. Par exemple avec cette composition il est possible de constituer un groupe extrêmement mobile (mais très fragile) en regroupant les Yaoquizqui, les Cuexpalchicacpo, voir les Pochteca (tous légers et pieds agiles) et donc intéressant sur certain scénarios comme le Raid alimentaire ou le coup de main.