Sous le regard attentif de Daniel qui découvrait Furor Mundi, nous avons pour cela jouée une « confrontation » en 100 pts, mon adversaire étant Stéphane, membre historique du club, qui a la particularité très particulière de venir souvent, mais de ne jamais jouer (enfin presque, car j’ai du le voir jouer une seule fois sur les 10 dernières années). Bref, un autre miracle à mettre à l’actif de Michel Mâchemisère probablement, et qui en soit suffisait, outre l’ambiance particulière du moment, à donner à cette partie un caractère très exceptionnel.
A ma grande (et heureuse) surprise, Stéphane, très content de pouvoir refaire prendre l’air à son armée de Pygmée (jouée en mode « Royaume de Loango), et qui n’avait approché le jeu, outre la lecture du livre, que pendant quelques tours joués lors du NIP , en maîtrisait déjà pour une grande part les subtilités. Et donc, comme dirait Michel, ce qui devait arriver, arriva…trois heures d’une partie très riche de surprises, manœuvres foireuse (c’est ma spécialité), coups tordu et autres renversements de situation.
N’ayant pas pris de photo ou presque pour me concentrer pour une fois sur le jeu, je me limite à en relater la trame, dans une forêt du Royaume de Loango où Barbamelha fut envoyé, par le Manikongo lui-même, prêcher la bonne parole, et où l’accueil, bien que dans la moiteur tropical des lieux, fut dès plus frais.***
Au centre de la compagnie portugaise, Barbamelha, assisté par Padre Joao, conduit un « tercio » de civilisados et de soldats, étant parvenu à se dégager la vue sur une clairière au centre du champ de bataille, surveillé par quelques éclaireurs autochtones.
A gauche son premier Tenente conduit un petit groupe hétéroclite de tangomao armé d’arquebuses, et de soldats armés d’arbalètes, de rapières et de boucliers.
A sa droite, au gré d’une infiltration nocturne, le deuxième Tenente conduisant un groupe similaire, est parvenu à prendre un pied dans un bois en vue des éclaireurs adverses.
En face des portugais le Loango alignent des troupes bien plus rapides, qui se rue vers les objectifs, si bien que pour les portugais la situation devient rapidement critique, d’autant qu’à gauche le premier Tenente a toutes les peines du monde à sortir du bois où il se trouvait au départ (terrible succession d’échesc sur les mouvements hardi du Tenente qui doit probablement dissimuler un pied bot dans une de ses bottes sinon les deux). A droite, la progression des jeunes guerriers du Loango est si rapide que le second Tenente qui devait appuyer l’avance du Tercio doit quitter sa position pour tenter de s’y opposer…en vain.
Au 4ème tour, malgré le très peu de pertes de chaque camp (de mémoire : 2 chacun) la situation est de portugais déjà critique, empire, puisque deux des objectifs sont maintenent aux mains de l’adversaire. Jugeant que quelque chose doit se passer pour renverser la situation, Barbamelha invoque le destin …qui s’avère être décidément tout à son encontre : touché par la grâce Divine, le capitao qui conduisait le « tercio » fièrement juché sa fidèle jument, quitte soudain sa position pour se lancer au grand galop dans la clairière courir sus aux éclaireurs adverses ! Incapable de les atteindre Barbamelha frôle la catastrophe quand une flèche empoisonnée ricoche sur son armure et passe à un poil de barbe de se ficher dans sa bobine!...Le pire est évité, mais ses hommes étant désormais bien loin de leur chef, Padre Joao fait de son mieux pour éviter la débandade, et maintenir un semblant de cohésion et d’ordre de manœuvre.
Sentant que le sort lui est favorable, et le second Tenente ayant pénétré dans un bois à portée des Jeunes Guerriers qui tiennent un objectif, le Loango invoque alors Mêre Nature…et ce qui devait arriver…arrive. Ce n’est rien moins qu’un individu d’une nouvelle espèce inconnue et pleine de rage qui émerge de la végétation, charge le Tenente par le fondement, et lui fait mordre la poussière….
Au 5ème tour la situation semble tout à fait inextricable et sans espoir pour les portugais :
- Les deux subalterne chefs du Loango tiennent chacun un objectif
- Le Tandala marche avec un important groupe de levées sur le troisième objectif au rythme du tambour de guerre et des incantations du Nganga.
- Les forces portugaises sont totalement désorganisées : le groupe du second Tenente a perdu son chef, Padre Joao tente de faire patienter la troupe de Barbamelha en attendant son retour, et le premier Tenente, enfin sorti de son bois, est sous la menace des deux groupes adverses les plus forts. En clair, tous les combattants portugais sauf ceux du premier Tenente en fâcheuse position, …sont égarés !!!...les uns encore loin de l’action, à découvert encouragé par les prières de Padre Joao, et les autres aux prises avec une bête des plus féroces ou sous le feu des javelots adverses.
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Malheureusement, c’est à ce moment que Daniel à du regagner ses pénates, le privant d’un retournement de situation dès plus spectaculaires….***
En effet, confronté à la pire adversité, mais bon nombre de ses hommes étant maintenant à portée (fort théorique) de l’adversaire, c’est le moment que choisit Barbamelha pour invoquer la fureur portugaise !!...et ce, ave la plus grande efficacité!
D’un bout à l’autre de la forêt, et avant même que le Loango puisse réagir, tous les combattants portugais à portée de mouvement hardi d’un adverse engagement de nombreux corps à corps, paralysant pendant un temps la manœuvre de l’adversaire, et lui causant de nombreuses pertes.
Etant moins nombreux que leurs adversaires les hommes du premier Tenente sont néanmoins rapidement débordés. Mais, résistant vaillamment, et bien que leur cause semble perdue...
... ils donnent le temps à Barbamelha de reprendre sa troupe en main et de l’engager in extremis (de mémoire : ténacité autour de 3-3 au début du 7ème tour) contre les jeunes guerriers de Loango…
Ces derniers étant réduits presque entièrement et l’objectif repris à l’adversaire, l’heure des braves étant venue, c’est finalement le Loango qui devra le premier tenter de réussir son test de Ténacité avec 4DS…et échouera !!